Agression rwandaise : l’ONU accuse le M23 d’exécuter des enfants à Bukavu
La Croix - Rouge, en activité, dans l'Est de la RDC
Selon le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, la situation est chaotique dans le chef-lieu de la province du Sud-Kivu depuis l’invasion du M23/AFC soutenu par l’armée rwandaise.
Après avoir confirmé des cas d’exécution d’enfants par ces forces coalisées après leur entrée à Bukavu, le dimanche 15 février 2025, le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme (HCDH) recommande le respect du droit international.
« Nous demandons au Rwanda et au M23 de veiller à ce que les droits humains et le droit humanitaire international soient respectés », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole de l’organisme onusien à la presse, avant de préciser que « la situation sur placé est très chaotique ».
Elle a, ensuite, fait savoir que » le HCDH est en possession de nombreuses informations mais n’a pas de chiffre global d’enfants exécutés », en soulignant que « de nombreuses vidéos sont sur les réseaux sociaux ».
Elle a expliqué qu’à Bukavu » trois enfants ont été tués lors d’une intercalation avec les éléments du M23″, selon des informations recueillies des sources fiables. À en croire ces sources, les trois enfants avaient « collecté des armes » qu’ils avaient trouvées. « Ils ont été interceptés par le M23 » qui leur avait demandé de les rendre, « ils ont refusé et ont été tués ».
Enrôlement des mineurs et violations sexuelles
Poursuivant dans ses propos, la porte-parole a indiqué que plusieurs cas d’enrôlement des mineurs dans les mouvements armés ainsi que des violations et abus sexuels ont été également relevés.
L’on retient de sa communication que la situation sécuritaire reste alarmante avec de graves violations des droits humains. Des hôpitaux et entrepôts humanitaires sont attaqués.
Enfin, elle a exprimé l’horreur du Haut-commissariat aux droits de l’homme, Volker Türk, face aux événements qui se déroulent à l’Est et à l’impact qu’ils ont sur les civiles.
Ce dernier recommande que cette violence doit cesser immédiatement et, en appelle à toutes les parties de reprendre le dialogue dans le cadre de Luanda et Nairobi.
Arnaud Kabeya
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