Guerre en RDC : Faure Gnassingbé, désigné médiateur de l'Union africaine

Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé succède à son homologue angolais Joao Lourenço, qui a renoncé à ce rôle de « facilitateur », après plusieurs vaines tentatives à ramener la paix, à travers le dialogue, à l’Est de la RDC.

Le Ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey a publié le dimanche 13 avril 2025 un communiqué indiquant que Faure Gnassingbé est désigné « médiateur de l’Union africaine entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda, dans la crise dans l’Est de la RDC ».

Par ailleurs, remerciant l’organisation africaine et ses pays membres « pour la confiance exprimée à l’égard du président Faure Essozimna Gnassingbé », il a rassuré que ce dernier « contribuera activement à la recherche d’une paix durable, à la réconciliation et à la stabilité dans la région des grands lacs ».

Une tâche délicate

Il convient de souligner que les efforts de médiation angolaise ont échoué, après plusieurs »cessez-le-feu » décrétés et non respectés par les belligérants.

C’est pourquoi, plusieurs observateurs de la politique régionale et africaine pense que c’est « une tâche délicate » qui attend le nouveau médiateur.

Ainsi, dans le but d’éviter les chevauchements entre les processus de Nairobi et d’Angola ainsi qu’avec les pourparlers directs organisés par le Qatar, il devra renforcer la complémentarité entre les différentes démarches diplomatiques.

De surcroît, il sera amené à harmoniser les deux initiatives de paix existants cités ci-dessus ; c’est-à-dire fusionner le processus de Nairobi piloté par l’EAC (East African Community) et celui de Luanda.

Enfin, pour être efficace dans sa mission, le président Gnassingbé se trouvera dans l’obligation de restaurer, à priori, la confiance entre les parties en présence. Car Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23, ce que ce dernier a toujours démenti.

Rappelons que depuis ces derniers mois, la coalition AFC-M23 soutenu par l’armée rwandaise occupe deux grandes villes (Goma et Bukavu) ainsi que plusieurs territoires de l’Est de la RDC.

Arnaud Kabeya