Ituri: Plus de 50 déplacés tués à Djugu, un massacre de plus!
Les miliciens de la Coopérative pour le développement économique au Congo (Codeco) viennent de tuer de nouveau plus d’une cinquantaine de civiles dans un site des déplacés en Ituri au Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).
C’est dans la nuit du mardi 01 février 2022 aux alentours de 21h que les faits se sont produits. A en croire des sources concordantes, ce drame est l’œuvre de la milice Codeco, très active au Nord-Est de la RD Congo. Les éléments de cette milice ont attaqué le site des déplacés (Plaine Savo) situé dans la chefferie de Bahema Bajere en territoire de Djugu dans la province de l’Ituri.
Le bilan de cette attaque reste partagé. Si Jean Richard Deddha, le responsable de cette chefferie a parlé de 59 morts dont 55 corps ramassés sur le lieu du drame et 4 blessés qui ont rendu l’âme à l’hôpital, Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, quant à lui a compté 57 morts. La société civile de la région par contre a avancé un chiffre de 52 morts, qui, jusque là demeure encore un bilan provisoire. Ceci, sans compter des blessés internés dans des hôpitaux proches ou dans d’autres villages.
Les exigences de la société civile
La société civile force vive de l’Ituri (SCFV) a condamné l’acte ignoble perpétré par les miliciens de la Codeco. Faisant suite à cette tragédie, elle a décrété 3 jours de deuil sur toute l’étendue de la province dès ce jeudi et a exigé le relèvement des officiers militaires dans la zone sans délai. Par ailleurs, elle sollicite la descente sur les lieux du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi accompagné du ministre de défense ainsi que le chef d’Etat-major Général pour s’enquérir de la situation sécuritaire dans cette partie- est de la RDC.
Pour rappel, c’est pour la deuxième fois que les miliciens s’emprennent aux sites de déplacés en l’espace de trois mois. La dernière en date, est le site de RHOO dans la chefferie de Bahema Nord du même territoire attaqué par les mêmes troupes un certain 21 novembre de l’année dernière.
Sarah ABIBO