Félix Tshisekedi assure ses arrières au sein de l’appareil judiciaire
Après l’armée, Félix Tshisekedi a également procédé, hier vendredi 17 juillet, à des nominations non moins importantes dans le secteur de la Justice.
On peut noter dans ces nominations, la promotion du juge président du procès contre Vital kamerhe, Pierrot Bakende Mvita, en qualité de président du Tribunal de Grande instance. Ce magistrat avait remplacé le juge Raphaël Yanyi décédé au lendemain de l’ouverture dudit procès. Quant à l’avocat de la République dans ce qu’on appelé le procès des 100 jours, Dieudonné Kaluba, il compte parmi les trois juges nommés par Félix Tshisekedi à la Cour constitutionnelle.
Ces nominations ont provoqué une douche froide dans le camp des partisans de Vital kamerhe, qui ne doutent plus de l’implication personnelle du Chef de l’Etat dans ce qu’ils ont toujours considéré comme «un complot» contre leur leader. Pour les proches du directeur de cabinet du Président de la République condamné à vingt ans de prison, le décor est d’ors et déjà planté pour le procès en appel qui s’ouvre le vendredi 24 juillet.
Le collectif de la défense de Vital Kamerhe ont en effer interjeté appel au niveau du Tribunal près de Cour d’appel de la Gombe. Pour Maître Kabengele, le droit n’a pas été correctement dit au niveau du Tribunal de Grande instance de la Gombe.
Au niveau de la Cour Constitutionnelle, Félix Tshisekedi a placé ses pions pour avoir visiblement le contrôle de cette haute juridiction très stratégique en matière électorale, et qui peut juger le Chef de l’Etat en matière pénale.
Une manière pour le fils de l’opposant historique de faire le contre-poids au Front Commun pour le Congo (FCC) qui détient la majorité parlementaire capable de le mettre en accusation devant la même Cour Constitutionnelle. La page de Benoit Lwamba est donc définitivement tournée, en dépit du démenti apporté sur sa démission par son avocat, Maître Theodore Ngoy. Félix Tshisekedi a bel et bien pris acte de la démission de ce juge président de la Cour constitutionnelle, et l’a aussitôt remplacé avec cette série de nominations au sein de l’appareil judiciaire.
Érick WEMBAKUNGU