Avec sa requête au Conseil d’Etat, Jean-Marc Kabund défie-t-il Félix Tshisekedi?
En dépit de la désignation de Patricia Nseya par Félix Tshisekedi pour le remplacer au poste de premier vice-président de l’Assemblee nationale , Jean-Marc Kabund est décidément loin de s’avouer vaincu! En effet, il vient d’introduire une requête au Conseil d’Etat pour faire annuler la procédure ayant conduit à sa déchéance.
Par l’entremise de ses avocats , Kabund sollicite auprès de cette haute juridiction sous la direction de Vunduawe Te Pemako , la surséance du calendrier publié par la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda pour l’organisation de l’élection et l’installation de son premier vice-président. Celle-ci est, aux dernières nouvelles, saisie par le Conseil d’État, et l’audience est prévue ce mercredi 10 juin.
Obstination
Cette obstination du président intérimaire de l’UDPS s’engageant dans la voie de la justice sans l’aval du parti, apparaît clairement comme un défi lancé à Félix Tshisekedi qui, après concertations avec les membres du Directoire, Jacquemin Shabani et Victor Wakuenda, ainsi que le Secrétaire général, Augustin Kabuya, s’est accordé pourtant avec ces derniers sur la candidature unique de Patricia Nseya à l’élection du nouveau vice-président de l’Assemblée nationale, ce vendredi 12 juin.
Kabund serait -il donc en rupture avec celui-là même dont il avait reçu mandat spécial pour présider aux destinées du parti, en cas d’empêchement dû à ses charges à la tête du pays ? Il serait prématuré de l’affirmer à ce stade. Toujours est -il qu’il a préféré jouer aux abonnés absents lors des concertations ayant débouché sur la désignation de l’élue de Likasi (Haut-Katanga).
Selon un de ses proches ayant requis l’anonymat, Kabund n’a pas en fait digéré la présence, à cette réunion, des membres du Directoire , cette instance reconnue exclusivement par le ministère de l’Intérieur pour engager le parti jusqu’à ´l’organisation du Congrès. Acheminé Shabani et Victor Wakuenda ont toujours farouchement opposé ceci au mandat spécial dont le président a.i. a beaucoup usé et abusé depuis quelques temps.
En outre, l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale ne s’explique toujours pas, selon la même source, comment le chef de l’Etat qu’il a récemment défendu face au FCC à propos de la déclaration de l’ état d’urgence, ne lui a pas finalement renvoyé l’ascenseur.
Erick WEMBAKUNGU