Kinshasa : les JPCD lancent l’offensive “Bumba kende” contre la gestion urbaine

Fabrice Kasongo Tshibangu, président des JPCD, présentant la campagne “Bumba kende” dénonçant la dégradation des conditions de vie à Kinshasa.

 

Les Jeunes patriotes congolais de la diaspora (JPCD), menés par leur président Fabrice Kasongo Tshibangu, ont officiellement interpellé le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) afin de dénoncer la détérioration alarmante des conditions de vie dans la capitale kinoise. 

 

Dans leur correspondance, les JPCD dressent un tableau particulièrement sombre: insalubrité persistante, déchets abandonnés, inondations récurrentes, insécurité grandissante et pollution étouffante. Autant de fléaux qui, selon eux, traduisent une gestion défaillante, insuffisamment contrôlée par l’APK, pourtant chargée du suivi et de l’interpellation des autorités provinciales.

Face à cette situation qu’ils qualifient de “dérive urbaine”, les JPCD annoncent une vaste campagne baptisée “Bumba kende, Kinshasa ekomi bosoto” (“Bumba démissionne, Kinshasa est devenu insalubre”), prévue du 5 au 15 décembre 2025. Leur message se veut sans ambiguïté : ils donnent dix jours au gouverneur Daniel Bumba pour démissionner.

Les initiateurs affirment qu’il s’agit d’une démarche citoyenne destinée à contraindre les autorités à agir sur les questions d’assainissement et de gestion urbaine.

Pour Fabrice Kasongo Tshibangu, le fossé entre les annonces officielles et la réalité quotidienne est devenu intenable. Il évoque une capitale “qui n’a plus rien d’une grande métropole africaine”, tant son environnement se dégrade et ternit, selon lui, l’image du pays à l’international.

Sur le terrain comme au sein de la diaspora, la mobilisation s’annonce large. Les organisateurs invitent les habitants à documenter, filmer et diffuser les scènes d’insalubrité et de désordre urbain afin de montrer, “sans filtre”, la situation réelle. Toutes les communes de Kinshasa sont concernées par cette opération de visibilité citoyenne.

Cette initiative intervient alors que les appels à une gouvernance urbaine plus rigoureuse se multiplient. Reste à voir si cette campagne, déjà fortement relayée en ligne, entraînera un sursaut institutionnel. Dans les prochains jours, l’attention se portera sur la réaction des autorités face au mot d’ordre qui gagne en ampleur : “Bumba kende”.

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