Authenticité, inspiration et héritage: le parcours d’Irène Bwiti De Souza

Mère de cinq enfants, entrepreneure polyvalente et audacieuse, ainsi qu’ambassadrice Vlisco, Irène Bwiti De Souza navigue avec élégance et détermination entre Kinshasa et l’Europe. Entre héritage familial, projets ambitieux et luxe authentique, elle incarne cette nouvelle génération de femmes africaines qui réussissent sans jamais renier leurs racines. Découvrez son parcours inspirant et sa vision unique du succès.

Depuis avril 2025, Irène Bwiti De Souza a officiellement inauguré Le BWITI Concept Store sur la célèbre avenue-Louise à Bruxelles. Ce concept met à l’honneur la création africaine à travers une sélection pointue de mode, design et lifestyle. Bien plus qu’un simple magasin, il célèbre l’identité, la créativité et le savoir-faire africain.

Interrogée par Elle sur sa capacité à concilier vie familiale, projets professionnels et engagements personnels, Irène Bwiti De Souza esquisse un sourire. Elle a appris à distinguer l’essentiel du superflu. « Je me concentre sur ce qui compte vraiment. Ce n’est pas grave si le lit n’est pas fait ou si le linge attend », confie-t-elle.

Pour elle, l’harmonie naît de cette aptitude à laisser filer le superflu pour nourrir ce qui la stabilise : « ses enfants, ses projets et sa mission de vie».

Une équipe en or

Entre déplacements, présence en ligne et obligations médiatiques, Irène s’appuie sur une organisation pensée comme une véritable architecture collective.

« Je me suis entourée d’une équipe en or et de partenaires de confiance », explique-t-elle. Ce soutien lui permet de superviser à distance son foyer associatif, Prospérité pour Tous, tout en restant fidèle à ce qui l’a conduite jusqu’ici.

« Être fidèle à moi-même, c’est accepter mes limites, choisir mes combats et ne jamais oublier pourquoi j’ai commencé. »

Vlisco : mémoire, modernité et transmission

Suivie par une large communauté, Irène Bwiti De Souza ne perçoit pas son exposition comme une contrainte, mais comme le prolongement naturel de son histoire.

« Je la vis comme une mission », affirme-t-elle. Son rôle d’ambassadrice pour Vlisco revêt une charge émotionnelle particulière:

« C’est un hommage à ma mère, qui revendait ces tissus au marché lorsque mon père a perdu son emploi. J’en portais moi-même dès l’âge de dix ans.»

Aujourd’hui, représenter la marque qui a accompagné son enfance est autant un symbole qu’un acte de transmission. Pour Irène Bwiti De Souza, Vlisco n’est pas seulement un tissu iconique. C’est une part de l’histoire des femmes congolaises, un fragment de résilience et d’élégance

« Porter ses tissus, c’est porter les femmes congolaises, leur élégance, leur courage », insiste-t-elle.

Cette collaboration lui permet d’ancrer cet héritage dans une dimension actuelle, connectée aux aspirations des générations d’aujourd’hui.

Un luxe intérieur guidé par l’authenticité

Quand Irène Bwiti De Souza évoque le « Black Luxury », Irène ne pense ni strass ni ostentation. Son regard se tourne plutôt vers ce qui construit, apaise et élève. « Ce n’est pas ce qui brille, mais ce qui élève », explique-t-elle.

Il s’agit d’un luxe intérieur, fait de passion, d’ancrage, de transmission et de dignité. Pour elle, la véritable richesse réside dans l’authenticité, la force des traditions et la créativité qui traverse le continent.

Lorsqu’elle choisit les marques ou créateurs qu’elle accompagne, Irène privilégie une cohérence intime. « Je marche à l’authenticité. J’ai besoin de percevoir une vision, une histoire forte », précise-t-elle. Elle soutient les projets qui respectent leurs racines tout en explorant de nouvelles voies, à condition que leurs valeurs résonnent avec les siennes.

Espoir et détermination

Raconter son parcours, c’est rappeler qu’aucun destin n’est figé. « On peut être une femme africaine, maman, entrepreneure et réussir, même en venant de loin », affirme Irène. Elle se souvient de son enfance dans un bidonville, de ses débuts avec un SMIC ( ndlr. Salaire minimum interprofessionnel de croissance) dont elle investissait la moitié dans du manioc à revendre.

« J’ai toujours cru que l’indépendance était possible. Mon message, c’est : croyez en vous. On ne réussit pas toujours en ligne droite, mais on y arrive. »

Glodie Mungaba, depuis Bruxelles.