Jean-Pierre Bemba mise sur la mobilité pour la croissance du pays
Jean-Pierre Bemba lors de son intervention au forum Makutano 2025, détaillant les priorités de transport national.
Le forum Makutano 2025, grand rendez-vous annuel consacré aux enjeux de souveraineté économique en République Démocratique du Congo (RDC), s’est clos mercredi 26 novembre dernier sur une intervention très attendue du vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba.
Face à un parterre de dirigeants d’entreprises, de partenaires internationaux et de décideurs publics, le ministre a dressé les priorités qui devraient marquer les prochains mois : une transformation en profondeur de la mobilité et de la connectivité nationales.
Son discours a présenté la vision d’un pays déterminé à renouer les morceaux épars de son territoire pour en faire un système cohérent, capable de soutenir un essor économique plus autonome.
Des visions aux chantiers : le transport s’impose comme priorité nationale
Durant deux jours, Makutano 2025 a réuni experts et acteurs économiques autour de cinq piliers stratégiques — énergie, mines, transports, partenariats et financement — afin de confronter les visions et d’aligner les priorités nationales. Les échanges, parfois denses comme une carte routière encore en pleine réécriture, ont souligné l’urgence de moderniser les infrastructures pour faire correspondre les ambitions économiques aux réalités du terrain.
Alors que le forum appelait à renforcer les corridors stratégiques, à développer des infrastructures plus performantes et à améliorer la gouvernance des projets publics, l’intervention du ministre des Transports est venue donner corps à ces orientations. En détaillant les chantiers engagés et ceux à accélérer, Jean-Pierre Bemba a replacé la question du transport au cœur de la souveraineté économique, rappelant que sans réseau fiable, les meilleures stratégies demeurent en suspens.

Prenant la parole lors d’un panel consacré à la mobilité inclusive, le ministre Bemba a offert un panorama précis des avancées réalisées dans son secteur, tout en dévoilant les projets structurants appelés à redessiner la carte logistique du pays. Au cœur de sa feuille de route se trouvent plusieurs chantiers prioritaires :
La modernisation du transport aérien, portée par des investissements destinés à hausser les standards de sécurité et la compétitivité des aéroports nationaux, afin d’en faire de véritables portes d’entrée économiques ;
La sécurisation et l’optimisation des principaux corridors logistiques, indispensables pour fluidifier la circulation des marchandises entre les provinces et vers les États voisins, là où chaque goulet d’étranglement coûte du temps, des devises et parfois même des opportunités ;
La poursuite du projet du port en eau profonde de Banana, infrastructure présentée comme un pivot stratégique pour ancrer davantage la RDC dans les échanges internationaux et offrir au pays un accès maritime à la mesure de ses ambitions.
Moderniser les réseaux pour soutenir la croissance
Selon le ministre, la modernisation des réseaux constitue désormais un impératif national. « Désenclaver les provinces, améliorer la mobilité des populations et soutenir la croissance économique » sont, a-t-il souligné, des objectifs étroitement liés, presque comme les fibres d’un même tissu destiné à soutenir l’avenir du pays. Les investissements engagés aujourd’hui, a-t-il rappelé, « détermineront la compétitivité de la RDC pour les prochaines décennies », dessinant ainsi une ligne de temps où chaque projet infrastructurel agit comme un jalon décisif.

