Expo « Mobutu, une vie, un destin »: Joseph Mobutu Nzanga Zebai rompt le silence
Joseph Mobutu Nzanga Zebai, l'un des héritiers, fils du Maréchal et de Madame Élodie Yabwa Tobekpwa
Dans une vidéo devenue virale, quelques temps après l’exposition baptisée « Mobutu, une vie, un destin », organisée du 16 au 30 octobre 2025, l’un des héritiers du Maréchal Mobutu sort de son silence. Attestant sa filiation, il explique les raisons de son opposition à ce grand événement organisé sans concertation familiale préalable et sans organe de gouvernance collective reflétant les valeurs défendues par leur géniteur.
Dans une rare prise de parole publiée par le journaliste Arsène Kamango, Joseph Mobutu Nzanga Zebai, fils du l’ancien président d’heureuses mémoires, Mobutu Sese Seko et de Madame Élodie Yabwa Tobekpwa, autrement appelée « Mère 41 », s’est exprimé à cœur ouvert tout en respectant l’honneur de la lignée familiale.
Exprimant son opposition ferme à l’initiative portée par son aîné Nzanga Mobutu Ngbangawe, il l’a jugé d’une exposition « illégitime, inappropriée et sans consultation préalable ou accord familial ».
Il reproche à son demi-frère d’avoir organisé l’exposition « Mobutu, une vie et un destin », sans associer les autres enfants du Maréchal. Selon celui qu’on appelle « Aigle de Kawele » (Ndlr. Le surnom de son père), cette attitude met à mal, non seulement la cohésion familiale mais trahit la mémoire de l’ancien président qui avait toujours prôné l’unité.
Marginalisation et réhabilitation
Sans détour, Mobutu Nzanga Zebai a dénoncé, d’une part, « la marginalisation » caractérisant la gestion de son aîné et homonyme. Ce dernier ne joue vraiment pas le rôle de « rassembleur », se refusant de reconnaître leur filiation respective ou encore la qualité d' »héritier » de Zebai malgré l’existence des preuves irréfutables.

Par ailleurs, fustigeant le manque de cohésion familiale à cause de conflits autour de l’héritage, le fils de « mère 41 » estime que la priorité devrait être mise sur « la réhabilitation » du Maréchal plutôt que sur l’organisation d’une exposition.
Pour lui, « celui qui a dirigé le Congo devrait être avant tout, être réhabilité autour de valeurs républicaines qu’il avait incarnait, notamment, l’unité nationale, la dignité et la souveraineté ».
Cette réhabilitation devrait être suivie par le rapatriement au pays, de la dépouille mortelle de l’homme du 24 novembre afin de refermer symboliquement cette page de notre histoire, car l’on se souvient comment il était parti de cette nation.
Enfin, mettant en garde contre le risque d’instrumentation de l’image de leur géniteur pour des fins opaques, M. Joseph Mobutu Nzanga Zebai à affirmé son engagement à poursuivre son combat jusqu’à l’obtention de cette « réhabilitation ». Car, estime-t-il que l’exposition seule ne « saurait substituer un travail de fond sur la mémoire et la justice », envers celui qui a offert sa jeunesse pour l’unité nationale de ce pays. Ceci en soulignant que la mémoire nationale ne peut être dissociée de la cohésion familiale.
Arnaud Kabeya
