Le monde des artistes plasticiens congolais est en deuil

Chéri Chérin, maître de la peinture populaire kinoise. © Gianluigi GUERCIA / AFP.
Très réputé à Kinshasa, Chéri Chérin, maître de la peinture populaire, s’est éteint le dimanche 19 octobre 2025 dans la capitale congolaise, a-t-on appris des sources fiables.
Âgé de 70 ans, l’artiste plasticien qui a contribué à l’émergence de l’école de « peinture populaire » de Kinshasa a tiré sa révérence.
De son vrai nom, Joseph Kinkonda, Chéri Chérin était, selon ses proches, un « expressionniste remarquable, inégalable et naturaliste ». Il était parmi ceux qui ont su apporter la révolution dans la peinture populaire à Kinshasa.
« Quand on parle de la peinture populaire, on voit Chéri Chérin, Chéri Samba (Ndlr: Lui aussi décédé), Pierre Bodo, sans oublier Moko) », avait-il précisé à une question lors d’une exposition à Paris en 2015. C’était à la Fondation Cartier.
Une façon d’expliquer que les trois autres et lui-même, constituaient les quatre écoles de la peinture populaire à Kinshasa.

Sorti de l’enseignement classique de la peinture à l’Académie de Beaux-Arts de Kinshasa, l’artiste d’heureuses mémoires a su, avec ses pairs, révolutionner dans la pratique de son métier.
À travers ses toiles multicolores, visionnaires et engagées, il représentait la vie kinoise au quotidien, avec les thèmes tels que, la lutte contre la corruption des hommes politiques, les inégalités entre les sexes, etc.
« Un artiste ne meurt pas », dit-on. Il est un fait que Chéri Chérin est immortalisé à travers ses œuvres.
Arnaud Kabeya