Ousmane Sonko désavoue Macron sur le retrait des troupes françaises d’Afrique
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a contesté les déclarations du président Emmanuel Macron affirmant le départ des militaires français du Sénégal était le résultat de négociations entre la France et les pays africains.
Selon Ousmane Sonko, cette décision résultait exclusivement de la souveraineté du Sénégal.
« Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu. La décision découle de la volonté du Sénégal, en tant que pays libre et souverain, » a-t-il indiqué dans un message publié sur sa page Facebook.
Il a rejeté l’affirmation de Macron selon laquelle la France aurait garanti la souveraineté des pays africains en soulignant le rôle souvent déstabilisateur de la France en Afrique, notamment en Libye, qui a fragilisé la sécurité régionale.
Par ailleurs, il a rappelé l’histoire des soldats africains, mobilisés lors de la Seconde Guerre mondiale, sans lesquels « la France serait peut-être encore sous domination allemande ».
Cette réponse vise à démontrer que l’Afrique a été un partenaire actif dans l’Histoire, et non un bénéficiaire passif.
À en croire, le Premier ministre sénégalais, cette décision s’inscrit dans une dynamique continentale où plusieurs pays africains, dont le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, ont mis fin à la présence militaire française.
Le Sénégal prévoit également d’adopter une nouvelle doctrine de défense impliquant le départ de toutes les forces étrangères d’ici 2025.
Pour des observateurs avertis, cette démarche reflète une volonté croissante des nations africaines de reprendre le contrôle de leur souveraineté sécuritaire et de redéfinir leurs relations internationales.
Arnaud Kabeya