Depuis Davos, Félix Tshisekedi annonce la création de la plus grande réserve forestière au monde
Durant son oral, le 21 janvier 2025, au Forum économique mondial en Suisse, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, dévoile un projet ambitieux dénommé « le couloir vert Kivu-Kinshasa », une réserve forestière tropicale protégée au monde.
S’inscrivant comme une réponse directe à la crise climatique mondiale et à la déforestation galopante, le projet du « couloir vert Kivu-Kinshasa », s’étendra sur 550 000 km2 dont 285 km2 de forêt primaire et 60 000 km2 de tourbières intactes.
Il faut, avant tout, noter que le Bassin du Congo, appelé autrement « le dernier poumon de la terre », joue un rôle crucial dans la régulation du climat planétaire.
Conscient du fait que la RDC possède, à elle seule, 60% de cette forêt, le président Tshisekedi a plaide pour sa protection, à travers, une action collective.
« La déforestation du Bassin du Congo met en danger l’humanité tout entière », a-t-il lancé avec force, tout en soulignant que ce projet monumental est, non seulement un gage, pour le respect des objectifs de l’Accord de Paris. Mais il l’est aussi pour un avenir meilleur pour les populations locales.
Engagement visionnaire et opportunités
Raison pour laquelle, son annonce a, visiblement, été bien accueillie au regard des interventions qui ont suivi.
Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial a, immédiatement, salué cet engagement visionnaire, qui pour lui, est un modèle alliant conservation de la nature, développement durable et paix.
Pour sa part, John Kerry, l’ancien secrétaire d’État américain et l’envoyé spécial des États-Unis pour le climat, a qualifié certe initiative « d’essentielle ». Car elle contribue à préserver le Bassin du Congo, tout en offrant aux congolais, des opportunités économiques durables.
Notons que visant à l’une des plus riches écosystèmes du monde et renforcer les communautés locales, le projet du « couloir vert Kivu-Kinshasa » positionne la RDC comme un acteur-clé dans la lutte contre les changements climatiques et place le pays au centre des discussions mondiales.
De Davos à Kinshasa, les regards se convergent pour voir comment agir pour préserver ce trésor inestimable.
En rappel, s’étendant sur six (6) pays (Cameroun, RCA, RDC, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale et Gabon), le Bassin du Congo est une réserve cruciale de biodiversité, qui de plus, constitue un régulateur climatique.
Arnaud Kabeya