Tentative de putsch au Gabon : la France se dit attentionnée et la Chine propose le dialogue!
Ali Bongo et Macron lors de leur rencontre à Paris en novembre 2021 à l'Élysée.
Par: la Rédaction / MM2
Un groupe de militaires a informé ce mercredi 30 août 2023, à la télévision Gabon 24 l’annulation du scrutin et la dissolution des institutions. Cette annonce est intervenue après la diffusion des résultats officiels des élections générales indiquant la victoire d’Ali Bongo avec 64,27 % des suffrages exprimés.
Ce groupe de militaires est composé des membres de la garde républicaine (GR), la garde prétorienne de la présidence (bérets verts), ainsi que des soldats de l’armée régulière et des policiers.
« Après avoir constaté une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos […], nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place. À cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés », a déclaré l’un d’entre eux.
Dissolution des institutions et fermeture des frontières
Il a poursuivi que « toutes les institutions de la république sont dissoutes, le gouvernement, le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle … Nous appelons la population au calme et à la sérénité et nous réaffirmons notre attachement au respect des engagements du Gabon à l’égard de la communauté internationale », a-t-il déclaré, en annonçant également la fermeture des frontières du pays « jusqu’à nouvel ordre ».
Des réactions
Cette situation plonge le pays dans une crise qui fait réagir certaines puissances du monde. La Chine, par exemple, appelle les parties prenantes au dialogue pour l’intérêt général des Gabonais.
« La Chine exige que la sécurité du président Ali Bongo soit garantie. Nous appelons toutes les parties au Gabon à partir des intérêts fondamentaux du pays et du peuple, à résoudre les différends par le dialogue et à rétablir l’ordre normal dès que possible », a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
De son côté, la France dit suivre « avec la plus grande attention » la situation au Gabon. La Première ministre Elisabeth Borne fait cette déclaration devant les ambassadrices et ambassadeurs de France réunis à Paris. La cheffe du gouvernement français a évoqué plusieurs crises récentes auxquelles la diplomatie française est confrontée.
Les putschistes annoncent que le président Ali Bongo est placé en résidence surveillée. La situation reste confuse au Gabon après cette tentative de putsch par des militaires.
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