La Ville de Bruxelles montre sa volonté de commémorer l’abolition de l’esclavage!

l’Echevine de l’égalité des chances, Lydia Mutyebele recevant l’ambassadeur d’Haïti Dr Jesse Jean à l'Hôtel de Ville de Bruxelles.

L’Hôtel de Ville de Bruxelles a organisé, mardi 24 janvier, la soirée de lancement du projet « Mémoire d’esclaves ».  C’est un projet initié par Afrology en collaboration avec le CBDC – le conseil bruxellois de la diversité culturelle –, de la Ville de Bruxelles en présence de l’Echevine de l’égalité des chances, Lydia Mutyebele et l’ambassadeur d’Haïti Dr Jesse Jean.

Ce projet d’initiation et de sensibilisation à la mémoire de l’esclavage projette de trouver une date officielle traduisant la journée internationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions en Europe. Car, la Journée Internationale du Souvenir de la Traite Négrière et de son Abolition (JISTNA) est célébrée le 23 août dans plusieurs parties du monde. Elle a été inscrite à l’agenda de l’UNESCO en 2004.

« L’Europe a occupé une place très importante dans ce commerce triangulaire. L’impact de l’esclavage sur ses descendants se fait toujours ressentir dans nos sociétés modernes et ce dans les discriminations et inégalités économiques et sociales auxquels ils font face quotidiennement », a expliqué Lydia Mutyebele , Echevine de l’égalité des chances de la Ville de Bruxelles à MM2.

Pour cette soirée inaugurale, l’hommage était rendu à la république d’Haïti, premier pays à avoir aboli l’esclavage et la traite négrière le 1er Janvier 1804. A l’occasion du 219ème anniversaire de leur indépendance, bon nombre d’ambassadeurs d’Afrique et d’ailleurs ont répondu présents pour aborder les causes et les conséquences de l’esclavage.

 

Lydia Mutyebele , Echevine de l’égalité des chances de la Ville de Bruxelles.

« Nous souhaitons créer un dialogue autour de la mémoire, de la traite, de l’esclavage et de son abolition. Il est important de reconnaitre leur impact sur le passé, le présent et le futur des nombreuses générations. Dans cette optique, nous sommes actuellement en train de travailler sur l’élaboration d’un nouveau plan d’action racisme qui sortira prochainement », a ajouté l’Echevine.

La soirée s’est terminée avec le partage de la « soup joumon » plat traditionnel haïtien classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Ce plat était historiquement réservé aux maîtres des plantations, aux propriétaires d’esclaves et interdite aux esclaves. Les Haïtiens se sont réappropriés ce plat, le faisant un symbole de leur liberté.

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