Reprise de la coopération militaire RDC – USA
Rompue depuis plusieurs décennies, la coopération militaire entre Kinshasa et Washington vient d’être rétablie. Représentée par le ministre de la défense Aimé Ngoy Mukena accompagné du Chef d’état-major général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le général Mbala Musiense, la RDC et les États-Unis, à travers leur ambassadeur Mike Hammer, ont signé un protocole d’accord de coopération militaire, ce mercredi 28 octobre au Palais de la Nation, en présence de Désiré-Cashmir Kolongele Eberande, directeur de cabinet ad intérim du président de la République.
La reprise de la coopération militaire entre les deux pays est perçue, outre-Atlantique, comme la reconnaissance américaine des efforts entrepris par Félix Tshisekedi, depuis son avènement à la tête du pays. La fermeture des lieux de détention illicite, l’humanisation des services de sécurité, la lutte contre la corruption et l’instauration d’un véritable État de droit décidés par le président congolais ont été en effet particulièrement appréciées par l’administration Trump.
Aussi l’engagement du président de Félix Tshisekedi à lutter contre le terrorisme international dans les provinces de l’Est de la RDCongo ainsi que la fermeté et le manque de coopération avec les forces négatives ont-ils motivé la décision américaine. La création de l’agence de lutte contre la traite des Noirs y est aussi pour beaucoup.
Déjà avec ce protocole d’accord, les FARDC pourront bénéficier d’un soutien multiforme de la plus grande puissance militaire du monde.
La signature du protocole de coopération militaire qui représente la première étape de ce partenariat américano-congolais, représente par ailleurs les retombées de la première visite officielle de Félix Tshisekedi à Washington en 2019. Après le Département d’État, il a été reçu au Pentagone.
La coopération militaire RDC – USA avait été interrompue en 1990 après la tristement célèbre opération « Lititi Mboka » sur le campus de Lubumbashi. Malgré une reprise timide, la RDC est présentée, au cours de la dernière décennie, comme un mauvais exemple en matière de violations des droits de l’homme, de la traite des êtres humains, d’absence de démocratie.
É.W.