Mali: un colonel major à la retraite désigné président de la Transition!
La junte militaire désormais au pouvoir au Mali a désigné, dans la soirée du lundi 21 septembre, Bah Ndaw, un officier à la retraite, président de la Transition.
Pur produit de l’armée malienne et parlant plusieurs langues dont l’anglais et le russe, Bah Ndaw, 70 ans, a suivi ses formations d’abord dans la ville malienne de San, dans la région de Ségou dont il est originaire, avant de s’envoler pour la France à l’école de Guerre française, puis en Russie où il effectue différents stages notalement en pilote d’hélicoptère. Cet ancien colonel major a récemment occupé les fonctions de ministre de la Défense et des Anciens combattants. Cette fois-ci, il sera épaulé dans ses nouvelles fonctions par le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte malienne qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Avant d’annoncer le nom du président de la Transion le lundi, le colonel Goïta, a, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance du Mali, le lendemain, fait solennellement une promesse, en ces termes: «En 2020, l’insécurité prévaut encore sur une large partie du territoire, Je voudrais vous faire la promesse que nous gagnerons la guerre qui nous a été imposée.» un nouveau départ, à ses yeux, car son pays subit des attaques jihadistes mêlées des violences communautaires depuis 2012.
Le mardi 22 septembre, le colonel Goïta a pressé la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO) de lever ses sanctions et réitéré son soutien à la présence des forces françaises et de l’ONU face aux jihadistes. «Nous avons accepté les principes de la CÉDÉAO, à savoir la nomination d’un président civil, puis la désignation d’un Premier ministre. Je pense que dans les jours à venir la Cédéao doit enlever ces sanctions pour le bonheur de la population malienne», a déclaré le colonel Goïta en marge des cérémonies du 60ème anniversaire de l’indépendance du pays.
Après le putsch du 18 août dernier, la CÉDÉAO avait suspendu le Mali de ses organes de décision, fermé les frontières de ses États membres, et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec ce pays, à l’exception des produits de première nécessité, des médicaments, des équipements de lutte contre le coronavirus, des produits pétroliers et de l’électricité. Par contre, elle avait exigé une période de Transition devant permettre le retour des civils au pouvoir dans un délai qui devrait être de 18 mois. Mais elle a posé comme conditions à la levée des sanctions, la nomination rapide d’un président et d’un Premier ministre de transition qui devront être des civils.
M’gm