Le Prix Nobel de la paix 2018 de nouveau sous protection policière onusienne!
Objet des menaces de mort ces dernières semaines, le Prix Nobel de la paix 2018, le Dr Denis Mukwege, bénéficie de nouveau de la protection rapprochée de la police onusienne, autant que son hôpital dans la banlieue de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
«Ce sont des policiers onusiens qui sont revenus», a indiqué à l’AFP la chargée de communication de Mukwege, Maud-Salomé Ekila. Ils s’étaient retirés au mois de mai dernier.
Sur son compte twitter, le Prix Nobel a également relayé l’information en ces termes: «Nous saluons le redéploiement des éléments de la Monusco (ndlr Mission de l’ONU pour la Stabilisation du Congo) à Panzi depuis ce matin pour assurer la sécurité des malades ainsi que de notre personnel. Merci aux Nations-Unies d’assurer notre protection!».
Pour le porte- parole de la MONUSCO, ces policiers qui étaient affectés directement à la sécurisation de la clinique de Panzi ont dû être retirés en raison de cas de Covid. Déjà en 2019, le Dr. Mukwege demandait, pour sa part, un soutien militaire à l’Union européenne pour sécuriser l’ensemble de l’Est du Congo.
A Bruxelles où a été lancée, du mardi 25 août 2020 jusqu’en fin septembre, la campagne pour soutenir le Dr Mukwege, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close, s’est félicité de ce retour d’une force de protection internationale qu’il attribue à la mobilisation de la Ville et de milliers de citoyens. «Grâce à vos relais dans les réseaux sociaux, nos campagnes d’affichage dans toute la Ville, la mobilisation d’instances européennes nationales et d’autres villes, notre demande a été rencontrée», a-t-il commenté, tout en remerciant l’ensemble de ceux qui se sont mobilisés pour cette campagne. «La preuve est qu’ensemble on peut faire bouger les choses», a conclu Philippe Close.
Pour rappel, c’est le 31 juillet dernier que le Prix Nobel de la paix 2018 avait signalé plusieurs menaces de mort à son endroit et à celui de ses proches, après avoir signalé un massacre de civils dans sa province du Sud- Kivu plus précisement dans le village de Kipupu , quelques jours plus tôt. En 2012, il avait déjà échappé à un attentat à domicile, lequel a coûté la vie à sa sentinelle.