Affaire Ronsard Malonda: la rue en mode «marche»!
La rue gronde à Kinshasa depuis l’entérinement, par l’Assemblée nationale, de la désignation de Ronsard Malonga comme représentant des confessions religieuses au bureau de la Commission Électorale nationale Indépendante (CENI). Le probable successeur de Corneille Nangaa à la tête de la centrale électorale ne fait pas l’unanimité aussi bien dans la classe politique que dans la Société civile.
Ce matin à Goma, dans la province du Nord-Kivu (Est du pays), plus de 70 personnes ont été interpellées par la police, lors d’une marche anti-Malonda. Le week-end dernier, les activistes des mouvements citoyens sont descendus au Palais du peuple, siège du Parlement, pour un sit-in qui a été finalement dispersé à coups de gaz lacrymogènes.
Demain jeudi 9 juillet, ce sera le tour de l’Union pour la Démocratie et le progrès social (UDPS) d’exprimer son hostilité à Ronsard Malonga, à travers une marche populaire qui connaîtra son point de chute toujours au Palais du peuple, pour le dépôt de son mémo. Même si la manifestation est interdite par l’Hôtel de Ville de Kinshasa pour raison d’état d’urgence dû au covid-19, le parti présidentiel continue à mobiliser pour obtenir une véritable marée humaine dans les rues de la capitale.
Quant au Parti du Peuple pour la Reconstruction et Démocratie (PPRD) de Joseph Kabila, favorable à Ronsard Malonda, il a aussi projeté une marche le vendredi 10 juillet, mais s’entend plier à la décision du gouverneur de la ville, sauf s’il laisse faire l’UDPS.
Il en est de même pour Lamuka qui maintient sa marche anti-Malonda pour le lundi 13 juillet. Une marche qui, selon les organisateurs, s’étendra simultanément dans les principales villes du pays. Un des leaders de ce regroupement politique, Martin Fayulu, candidat malheureux lors de la présidentielle de 2018, a souligné le caractère important de cette manifestation devant barrer la route à celui qu’il présente comme «un agent du FCC» chargé une fois à la tête de la CENI à sous-traiter les intérêts de Joseph Kabila.
Érick WEMBAKUNGU