Carine Kunsevi Kilola ou l’ambition d’aller très loin dans le biomédical
Le parcours de Carine Kunsevi Kilola représente jusque-là celui d’une jeune Congolaise déterminée à aller très loin dans le domaine biomédical. D’ailleurs, la soutenance de sa thèse, fin 2020 à l’Université de Stellenbosch en Afrique du Sud, participe à un grand projet financé par le National Institute of Health ( NIH), basé aux Etats-Unis.
Du fait que l’une de ses sœurs ait été atteinte de tuberculose, Carine Kunsevi Kilola a choisi de se consacrer entièrement à l’étude de cette pathologie. Ses travaux de recherche requièrent un plateau technique considérable, dans la mesure où ils consistent à déterminer l’association entre la tuberculose et le diabète de type II, tres dommageable pour le système immunitaire.
«Prélever le sang pour faire une recherche sur la tuberculose est plus facile que faire un lavage broncho-alvéolaire, assure la jeune chercheuse. Mais, nous savons que les bactéries de la tuberculose se logent d’abord dans les poumons où elles rencontrent les macrophages alvéolaires qui sont pourtant là pour nous immuniser.»
Dès son jeune âge, Carine Kunsevi Kilola, quatrième d’une famille de huit enfants, nourrit l’ambition d’embrasser une carrière de médecin. Cependant, c’est la voie de la recherche biomédicale qui finira par aiguiser sa curiosité. Ainsi, afin de mener à bon port ses études dans ce domaine, elle opte, influencée par son père, pour l’Afrique du Sud. Auparavant, elle a été soumise à la rigueur des soeurs religieuses du lycée Kabambare, à Kinshasa, où il décroche son diplôme d’État en bio-chimie. Puis, elle poursuit sa formation en techniques médicales, au sein de l’Institut supérieur d’enseignement des techniques médicales(ISTM).
Après l’obtention du titre de technicienne en techniques médicales, elle entamera la seconde phase de son cursus, en Afrique du Sud, à Cape Peninsula University of Technology pour la licence et la maîtrise. Actuellement, elle est doctorante à l’université de Stellenbosch.
Pourchassant inlassablement les dernières connaissances dans son domaine de prédilection en Afrique comme dans le monde, Carine Kunsevi Kilola décroche alors plusieurs bourses dans le cadre de ses recherches entre 2015 et 2018. Entre autres, sa bourse de participation au 6e Symposium africain des maladies infectieuses et au 6e atelier africain de cytométrie en flux, tenue à Cape Town. En plus, la fondation Bill et Melinda Gates lui octroie une bourse de voyage pour la conférence Tuberculosis Co-Morbidities and Immunopathogenesis (B6), de Denver (Colorado), rassemblant tous les experts mondiaux en biologie moléculaire et cellulaire. Et cette bourse de la National Research Fund (Fonds pour des recherches nationales) qui lui permet de se consacrer entièrement à sa thèse de doctorat.
Three FMHS researchers, Carine Kunsevi-Kilola, Georgina Nyawo and Mweete Nglazi, recently did @StellenboschUni proud when they each received a 2019 L'Oréal-UNESCO for #WomeninScience sub-Saharan African award. https://t.co/ESiU1ZtfMt @SuMBHG @cebhc pic.twitter.com/n3ngeMpADR
— SU, Faculty of Medicine and Health Sciences (@SUhealthsci) February 13, 2020
Fière d’être congolaise, Carine Kunsevi Kilola veut se rendre utile pour ce pays qui l’a vue naître et faire ses tout premiers pas dans le biomédical, et rêve ainsi d’y retourner, pour mettre en place un laboratoire de recherche au standard international, avec une technologie de pointe.