Ces jeunes Congolais qui ont « affronté » Mohamed Ali!

Mohammed Ali (Greatest of All Time). ph.brila.net

A quelques jours de son combat contre le champion du monde des poids lourds, George Foreman, à Kinshasa, le 30 octobre 1974, Mohamed Ali croise un groupe d’enfants au hasard de son footing sur la route de la N’Sele, dans la banlieue de la capitale congolaise, alors zaïroise, où le camp d’entraînement des deux boxeurs était installé.

Un « combat » de quelques minutes est aussitôt engagé entre Ali et chacun d’entre eux… Jeu des jambes, directs de gauche-droite dans le vide, l’Afro-américain fait tomber le stress, en s’amusant, autant que ces qui prennent plaisir à se mesurer avec ce cousin d’Amérique renouant intensément avec la terre de ses ancêtres… Déjà dans l’avion affrété par le gouvernement zaïrois, qui l’emmène des États-Unis au Congo, Ali demande à une hôtesse de l’air ce que veut dire «Ali, bats-le!» en lingala, la principale langue nationale… «Ali, boma ye!» qu’il restituera avec un accent américain, «Ali, boum ye!»

…puis au second round!
Ali au premier round,…

Si le verdict de ces « combats» de la N’Sele donne matches nuls, celui du stade du 20 mai verra George Foreman enfin au tapis au huitième round, alors que Mohamed Ali avec un public tout acquis à sa cause: «Ali, boum ye!», «Ali, boma ye!» Vainqueur et le vaincu regagneront les États-Unis (l’un est décédé le 3 juin 2016, l’autre est devenu pasteur baptiste), mais l’on ne sait pas ce qu’il est advenu à ces jeune adversaires occasionnels… Il doivent sûrement avoir grandi aujourd’hui… Et compris finalement qu’il a eu à se frotter à bien plus qu’un boxeur, plutôt une forte personnalité dont l’envergure dépassait de loin les limites du ring… L’un des plus grands personnages du XXe siècle!

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