Le cerveau-moteur de la tentative du coup d’État raté passe aux aveux
Félix Tshisekedi, le 20 janvier 2024, lors de sa prestation de serment à Kinshasa. — © CHRIS MILOSI / KEYSTONE.
Considéré comme la tête pensante de la tentative du renversement du pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC), le colonel Mesmin Kakule a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Au cours de l’audience de la Haute cour militaire tenue, le lundi 10 novembre 2025, à la prison de Ndolo, le colonel Mesmin Kakule a avoué son rôle dans la préparation du coup d’État contre le président Félix Tshisekedi.
« J’ai été contacté par le prévenu Nzanzu qui était au Canada. Dans un premier temps, il a été question pour nous de créer une société minière, selon les dires de Nzanzu. Il m’avait ensuite mis au parfum que le Rwanda, par le truchement des multinationales, cherche à renverser le pouvoir de Kinshasa, parce que ledit régime est de mèche avec des gens qui exploitent les minerais », a-t-il déclaré, à cet effet, à cette audience foraine, avant de poursuivre :
« C’est ainsi qu’ils nous avaient chargés de monter ce coup d’État, en vue de nous installer et d’avoir ces minerais ».
Le présumé auteur du coup d’État a ensuite donné des précisions sur la fameuse vidéo saisie lors de la perquisition effectuée par les services de sécurité, dans un hôtel de Kinshasa, où ils ont été interpellés.
« La vidéo a été faite pour servir de preuve à présenter aux partenaires, en vue de leur montrer notre engagement à renverser les institutions du Congo-Kinshasa. Et c’est bien moi qui ai prononcé ce discours de la prise de pouvoir par le collège des officiers « , a-t-il indiqué.
Il convient de souligner que dans le cadre de cette affaire, 40 prévenus sont jugés pour avoir planifié les institutions légales du pays. Ils ont été arrêtés à l’hôtel Prince dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa. Le putsch allait être exécuté dans la nuit du 07 au 08 novembre 2023.
Le parquet militaire a requis quinze (15 ans) d’emprisonnement contre 7 officiers ainsi 3 à 5 ans pour d’autres prévenus.
Arnaud Kabeya
