Francophonie : la RDC boycotte la 46ème conférence ministérielle à Kigali
46éme conférence ministérielle de la Francophonie, Rwanda (OIF)
La menace brandie par la République démocratique du Congo (RDC) de ne pas participer à la 46ème conférence ministérielle si elle venait à être organisée dans la capitale rwandaise, a été exécutée. Le pays n’a pas envoyé sa délégation à ces réunions tenues du 18 au 20 novembre 2025. Il resté ferme à sa position parce qu’il accuse le Rwanda d’être responsable de la crise sécurité et humanitaire à l’Est de son territoire.
Placée sous le thème « 30 ans après Beijing: la contribution des femmes dans l’espace francophone », cette conférence revêtait un caractère important. Elle avait pour objectif de mener des échanges approfondis sur le rôle essentiel des femmes dans la gouvernance, la diplomatie, la paix et le développement durable. Toutefois, la RDC est restée inflexible sur sa position de ne pas y participer.
En sa qualité de l’un des plus grands pays francophones du monde, en terme de population, le boycott de la RDC marque une nouvelle escalade diplomatique et met en exergue les tensions profondes qui minent la cohésion au sein de la Francophonie. Ce qui met l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en face de la réalité géopolitique dans les pays des grands lacs.
Pour mémoire, dans un communiqué officiel publié le 26 février 2025, la RDC avait clairement exprimé son désaccord de voir ces assises être organisées au Rwanda, un pays qu’elle considère comme étant à la base de la déstabilisation de sa partie orientale.
Elle avait estimé que « tenir cette conférence au Rwanda constituerait une caution tacite de l’agression contre elle et une transgression des valeurs portées par l’OIF ». Malgré cela, l’organisation à fait sourde oreille.
Arnaud Kabeya
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