13 novembre 2015, dix ans après le drame: souvenirs et hommages éternels à Paris
"Chaque nom compte. Chaque vie se souvient. Manuel Dias, première victime des attentats du 13 novembre 2015.
Dix ans après la tragique date du 13 novembre 2015, des cérémonies sobres et émouvantes ont marqué la journée en mémoire des 132 morts et 350 blessés dans la capitale française.
Le président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte, aux côtés d’Anne Hidalgo, maire de Paris, ainsi que de plusieurs personnalités, ont observé une minute de silence devant la porte D du Stade de France. Cet hommage a été organisé suite à des attaques jihadistes ayant fait plusieurs blessés, dont Manuel Dias, la première victime identifiée.
Originaire de la Marne et chauffeur de navettes, Manuel Dias avait conduit, le jour des attentats de Paris, plusieurs supporters depuis Reims pour assister au match France-Allemagne. À son arrivée au Stade de France, l’un des kamikazes s’est fait exploser à quelques mètres de lui. Ses proches, ainsi que sa fille — âgée aujourd’hui de 43 ans —, lui ont rendu un hommage solennel.
« Nous n’oublierons jamais. On nous dit de tourner la page, mais l’absence est immense, le choc est intact et l’incompréhension règne toujours », a déclaré Sophie Dias lors d’un discours poignant. Avant de poursuivre : « La mémoire de mon père vit à travers chacun d’entre nous. Puissions-nous ne jamais oublier et continuer à faire vivre ce qu’il incarnait : le respect, la tendresse, l’amour de son prochain. »
Attentats simultanés
Les commémorations se sont poursuivies sur les sites frappés par les attentats, notamment les terrasses du Carillon et du Petit Cambodge dans le Xᵉ arrondissement, ainsi qu’à La Bonne Bière, au Comptoir Voltaire et à La Belle Équipe, avant de prendre fin au Bataclan.
Devant le président Emmanuel Macron et d’autres invités, les noms des 90 victimes du Bataclan ont été énumérés, et plusieurs gerbes ont été déposées au pied de la plaque commémorative.
Sur son compte x (ex-twitter), le chef de l’État a réagi avec beaucoup de tristesse : « La douleur demeure. En fraternité, pour les vies fauchées, les blessés, les familles et les proches, la France se souvient ».
Le 13 novembre 2015 restera gravé dans l’histoire de la France comme une nuit de terreur, mais aussi de solidarité et de résilience.
Glodie Mungaba / MM2
About The Author
