En RDC, le taux du dollar est en fluctuation depuis quelques jours
Liasse des billets de dollars américains et de Francs congolais (photo d'illustration/radio Okapi)
Le taux de change du dollar américain continue d’osciller depuis plus d’une semaine. Cela suscite l’inquiétude des consommateurs et des acteurs économiques.
Selon les cambistes de rue de Kinshasa, le dollar connait des variations au cours des journées. Les témoignages recueillis le vendredi 3 octobre 2025, font état « du billet vert qui se changeait à 2550 Francs congolais (CDF) le matin, au cours de la journée à 2500 CDF et à 2450 CDF en soirée.
Selon des experts, « cette oscillation nécessite de la transparence et la régulation du marché de change ». Car « cela est une conséquence de l’impact des marges commerciales et des coûts logistiques sur le prix final pour le consommateur « .
Ces sources s’attèlent à avertir que « de telles fluctuations pourront avoir de diverses conséquences, outre le renchérissement du coût de la vie pour les ménages qui dépendent de produits importants, il y a aussi la perturbation des transactions commerciales pour les entreprises importatrices ainsi que les petites et moyennes entreprises (PME).
Par ailleurs, d’autres sources évoquent, pour leur part, « l’inflation indirecte, car les variations du dollar influencent directement les prix de nombreux produits de consommation ».
C’est pourquoi ces économistes exhortent les autorités financières à « mettre urgemment en place, des mécanismes de contrôle efficaces susceptibles de déstabiliser le marché et de limiter les abus’.
Pour ce faire, a-t-on appris que la Banque Centrale du Congo (BCC) a déjà pris certaines mesures pour réguler le taux de change officiel. Mais il convient de mentionner que le marché informel reste largement en dehors de son contrôle.
En définitif, l’on retient que la volatilité de la monnaie américaine reste un facteur d’incertitude majeure pour les acteurs économiques et les consommateurs en RDC. Ceci appelle à des actions coordonnées entre régulateurs, banques et commerçants afin de protéger le pouvoir d’achat et renforcer la stabilité financière.
Arnaud Kabeya
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