Rentrée parlementaire : « le conflit avec le Rwanda m’a déjà coûté, à l’époque, le perchoir de l’Assemblée nationale » (Vital Kamerhe)

Vital Kamerhe, le président de l'Assemblée nationale de la RDC (presse officielle)
À l’ouverture de la session de septembre 2025, le discours traditionnel du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a été marqué par un « mes culpa », en réponse aux accusations dont il fait l’objet de la part d’une fronde des députés nationaux.
L’assemblée nationale de la République démocratique du Congo connait une rentrée parlementaire secouée par une pétition visant quelques membres de son bureau dont son président Vital Kamerhe, membre de l’Union sacrée, la plateforme qui soutient le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi.
Au sujet de la pétition visant sa personne, le speaker de la chambre basse inscrit cela comme étant un exercice parlementaire légitime, signe de vitalité de notre démocratie.
« Il me semble qu’à propos que cette initiative devrait être reconsiderée à la lumière des avancées notables enregistrées dans la prise en charge des principales préoccupations soulevées et aussi au regard du contexte particulier que traverse notre pays », a-t-il dit du haut du perchoir, aux élus nationaux.
Et d’ajouter :
« Une résolution plus complexe sera faite dans 8 jours, et j’espère avec le concours actif des honorables députés pétitionnaires. Je voudrais ici saluer l’attitude républicaine de honorables nationaux, y compris certains parmi les pétitionnaires qui ont manifesté une vraie volonté de préserver la stabilité de nos institutions, de renforcer la cohésion nationale au sein de l’Assemblée nationale et de resserrer les rangs et les commandements civils de nos forces armées ».
Enfin, il a présenté ses excuses en ce terme :
« S’il y en a parmi vous qui se sont sentis froissés, heurtés ou dérangés, de quelque manière que ce soit, par la conduite ou mes propos, qu’ils daignent accepter l’expression de mes regrets les plus sincères, et j’implore leur pardon », s’est exprimé Vital Kamerhe, visé par une pétition qui a déjà récolté plus de 200 signatures.
Arnaud Kabeya