Violences dans l’Est: « la situation sur le terrain ne s’est pas améliorée», affirme le ministre belge, Maxime Prévot

Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot et le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe.
Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot est en visite officielle à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Le chef de la diplomatie belge a rencontré ce mardi le président de l’Assemblée nationale de la RDC, Vital Kamerhe. Les deux personnalités politiques se sont exprimés lors d’une conférence de presse conjointe. Un seul sujet principal : la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC.
« La Belgique réaffirme le soutien indéfectible de son gouvernement au processus de paix en cours, notamment celui engagé dans le cadre des discussions de Washington et Doha, visant à mettre un terme aux conflits persistants dans l’Est de la République démocratique du Congo», a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot.
Mais, ce dernier n’a pas également hésité à dire tout haut que la situation sécuritaire et humanitaire ne s’est pas améliorée dans l’Est de la RDC, un mois après la signature d’un accord de principe entre Kinshasa et le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda.
« Nous sommes confiants dans le processus de Doha et de Washington, mais nous sommes aussi lucides […] en reconnaissant qu’un mois plus tard, la situation sur le terrain ne s’est pas améliorée », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « Un grand nombre de violences et d’exactions » sont toujours commises, et « l’heure plaide urgemment pour que ce qui a été signé prenne corps et impacte la réalité à l’Est du Congo».
La crise humanitaire
Le ministre Maxime Prévot a, par ailleurs, manifesté son inquiétude face à la crise humanitaire persistante et aux violations massives des droits humains dans les zones sous occupation. Ainsi, il a appelé les autorités congolaises à instaurer un climat de confiance, notamment en améliorant l’environnement des affaires, afin de favoriser le retour des investisseurs.

Le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe a, pour sa part, salué le soutien de la Belgique au processus de Washington et Doha. Il a également rappelé« l’engagement du Parlement congolais à accompagner ces initiatives à travers une diplomatie parlementaire active, destinée à mobiliser les Parlements du monde entier pour soutenir la paix en RDC ».
Pour appel, en mars dernier — poussé par la Belgique, le Conseil européen avait finalement décidé de sanctionner des fonctionnaires rwandais pour leur rôle dans la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce qui avait rompu les liens diplomatiques entre la Belgique et le Rwanda.