Entretien de plus deux heures entre Félix Tshisekedi et le chef de la diplomatie belge, Maxime Prévot
Le patron de la diplomatie belge, Maxime Prévot et le président congolais, Félix Tshisekedi. © BELGA.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxim Prévot, en visite officielle à Kinshasa, a été reçu par le président congolais, Félix Tshisekedi.
Les deux personnalités ont évoqué, durant plus de deux heures, la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« La Belgique remettra les violences dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) à l’ordre du jour du Conseil de l’Union européenne, a affirmé Maxime Prévot en sortant de cet entretien.
Prévot a fait cette promesse, après avoir constaté que les Européens ne voient plus la priorité de ce conflit.
« Du côté européen, on a un peu le sentiment que, depuis le paquet de sanctions, on considère que le conflit ne doit plus être prioritaire, d’autant que Washington et Doha ont pris la main », a – t-il expliqué.
Dialogues entre la RDC et le Rwanda
Le ministre belge des Affaires étrangères a également réagi sur les différents dialogues entre la RDC et le Rwanda.
« Ces derniers mois, des initiatives du Qatar et de Washington ont tracé les contours d’un potentiel accord de paix, mais sur le terrain, on a probablement connu l’un des mois les plus meurtriers depuis longtemps », a – t-il constaté.
Et de renchérir sur la nouvelle proposition du Qatar, ce dimanche : « Je ne suis pas à même de pouvoir juger du texte, n’ayant pas eu accès à celui-ci, mais le président Tshisekedi semble le juger insatisfaisant. «
Le chef de la diplomatie belge souhaite une solution le plus vite possible. « Je veux en tout cas saluer les initiatives de Doha et Washington et vraiment formuler le vœu que les réunions successives entre Congolais et Rwandais débouchent sur un résultat rapide et durable en faveur de la paix à l’est du Congo. »
Pour rappel, l’Union Européenne (UE), poussée par la Belgique, a déjà sanctionné en mars dernier une dizaine de responsables de violences dans l’Est de la RDC (ndlr. dont des dirigeants du groupe rebelle M23 soutenu par le Rwanda). Ce dernier a dans la foulée rompu ses relations diplomatiques avec la Belgique.
Lors de cet entretien, le ministre belge des Affaires étrangères a été accompagné par l’Ambassadrice du Royaume de Belgique en RDC, de l’Envoyé spécial belge pour les Grands Lacs, Marc Pecsteen, ainsi que de son Conseiller pour l’Afrique, Thomas Stevens.
GM / MM2 avec B.
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