En RDC, le ministère public requiert 10 ans de travaux forcés contre l’ex- ministre de la Justice

L'ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba.
Le dernier round du procès opposant le ministère public face à l’ancien ministre de la Justice, Constant Mutamba, s’est tenu, mercredi 13 août 2025, devant la Cour de cassation à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
L’ancien ministre de la Justice est accusé par le ministère public de détournement de fonds publics.
Dans leur plaidoirie, les avocats de Constant Mutamba ont clamé son innocence et demandé son acquittement.
10 ans de travaux forcés et 10 ans d’inéligibilité
Durant cette audience, la cinquième depuis juillet, le ministère public a requis une peine de 10 ans de travaux forcés, assortis de 10 ans d’inéligibilité, de privation du droit à la libération conditionnelle ainsi que d’exclusion des fonctions publiques.
Poursuivant, le ministère public a dénoncé l’intention de détournement par le transfert des fonds dans le compte d’une société fictive de construction.

Une décision injuste, selon Constant Mutamba
Prenant la parole, l’ancien ministre d’État en charge de la Justice s’est comparé à Patrice Emery Lumumba, Fidèle Castro, Nelson Mandela et Etienne Tshisekedi qui selon lui, ont été incarcérés injustement à leur jeune âge.

’’Le malheur atteint souvent le juste et l’Eternel l’en délivre toujours’’, a indiqué M. Mutamba, citant un passage de la Bible.
« J’ai dû démissionner de mes fonctions de ministre d’État de la Justice après avoir rendu de loyaux services à la République. […] Aujourd’hui, cette justice que j’ai servie avec tant d’amour m’a tout arraché : mon honneur, ma crédibilité, ma dignité, mon directeur de cabinet« , a-t-il déploré.
L’arrêt de la haute cour sera rendu dans deux semaines, soit le 27 août prochain.