RDC : le procès contre Joseph Kabila s’ouvre à Kinshasa
Vue partiel de la Haute cour militaire lors du procès. © Agence Congolaise de Presse (ACP).
L’ancien président Joseph Kabila est jugé, à partir de ce vendredi 25 juillet 2025, par la Haute Cour Militaire (HCM) de la République démocratique du Congo (RDC) pour de nombreux chefs d’accusation.
Selon l’acte d’accusation émis par cette juridiction, l’ex-président Joseph Kabila est accusé, notamment, de « crime contre la paix » en RDC.
En effet, il est poursuivi pour « participation à un moment insurrectionnel, crime contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel par balles, trahison, apologie, viol, torture et déportation, occupation à force ouverte de la ville de Goma », dans l’Est de la RDC, à en croire cet acte annonçant l’ouverture du procès. Ces faits sont passibles de peine de mort en RDC. À peine ouvert, le procès a été renvoyé au 31 juillet 2025.
De vives tensions avec Félix Tshisekedi
Soulignons que cette démarche a été rendue possible grâce à la levée de ses immunités parlementaires au Sénat, après plusieurs jours de délibérations intenses au niveau d’une commission spéciale et des débats à huis clos.
C’est le lieu de noter que ce procès intervient dans un contexte d’insécurité et d’invasion de l’Est de la RDC par la coalition Alliance Fleuve Congo (AFC-M23) traitée de terroriste et soutenue par le Rwanda. À cela, il faut ajouter de vives tensions entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila.
Ce dernier, ayant dirigé le pays de 2001 à 2019, a vécu dans la discrétion après son départ du pouvoir. Le 23 mai 2025, dans une communication faite à partir de l’Afrique du Sud, Joseph Kabila a qualifié le gouvernement de Kinshasa, d’un régime dictatorial. Il a, à cet effet, annoncé au lendemain de la levée de ses immunités, sa présence dans les prochains jours à Goma, ville contrôlée par l’AFC-M23. (ndlr: Kabila a quitté le pays depuis 2023).
En rappel, l’Est de la RDC, frontalière avec le Rwanda, est une région riche en ressources naturelles et déchirée par des conflits armés depuis 30 ans. Les violences s’y sont multipliées ces derniers mois avec la prise de Goma et Bukavu, capitales du Nord et Sud-Kivu.
Arnaud Kabeya
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