Quand Trump dénonce un génocide oublié dans les grands lacs

Le président américain Donald Trump au sommet de l'OTAN (L'humanité)
Au sommet de l’OTAN, le président américain Donald Trump a fait une déclaration inattendue. Il a cristallisé les regards des 32 chefs d’états de Alliance sur une des grandes tragédies de l’ère moderne. Ceci se passe dans l’indifférence de tous: le sang des congolais qui coule depuis près de trois décennies à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Le Rwanda est entré au Congo et a tué des populations à la machette, et personne n’a rien fait ! », a-t-il lancé avec un ton grave et d’une façon imprévisible le 25 juin 2025 à La Haye. Oui, imprévisible comme toujours.
Un véritable coup d’éclat pour dénoncer la diplomatie hypocrite et protectrice qui consacre l’impunité de certaines nations dans les conflits, notamment, en Afrique. Ainsi, il annonce une nouvelle ère où les lignes doivent bouger brisant ainsi le sacre de l’impunité et la pérennisation de violences.
Poursuivant son propos, le successeur de Joe Biden a révélé aux alliés avoir facilité un traité de paix entre la RDC et le Rwanda, négocié dans le strict secret et dont la signature est prévue le 27 juin 2025, en présence du secrétaire d’État Marco Rubio et de deux chefs de diplomatie congolaise et rwandaise à Camp David.
C’est ici le lieu d’indiquer que depuis l’annonce de la signature de cet accord dont les contours ne sont pas révélés au grand jour, les réactions fusent de toutes parts. L’opposition congolaise, par exemple, accuse le président Tshisekedi de brader les minerais stratégiques pour protéger son pouvoir. D’autres par contre, doutent de la sincérité des États-Unis, les accusant de favoriser le Rwanda redoutant son effet effectif sur le terrain. Ils appellent les congolais à rester vigilants quant à sa mise œuvre.
L’Amérique a agi
Cependant, l’on note que sur le réseau social Truth Social, le président américain a présenté cet accord comme l’un de plus importants de son second mandat à la Maison Blanche où il est revenu sous les feux de projecteurs.
« Ce conflit, l’un des plus sanglants depuis la seconde guerre mondiale doit prendre fin. l’Amérique a agi », s’était-il exprimé.
Toutefois soulignons que si la signature peut faire renaître l’espoir dans la partie orientale, sur le terrain les terroristes de l’AFC-M23 soutenus par l’armée rwandaise continuent de commettre des violations sur cette population qui aspire à la paix. Cette dernière appelle au retrait immédiat de ces forces négatives d’occupation, à l’instauration de la justice pour les victimes et la reconstruction de son avenir hypothéquée.
Rappelons que selon des fuites diplomatiques, cet accord prévoit, entre autres ce qui suit :
– le respect de l’intégrité territoriale des parties;
– l’arrêt immédiat des hostilités et le retrait de toutes les forces étrangères ;
– le désarmement des milices vives dans la région ;
-le retour sécurisé des déplacés et l’ouverture d’un couloir humanitaire, etc.
Wait and see !
Arnaud Kabeya