Agression rwandaise: Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont échangé à Doha!

Rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Doha (Qatar) sous la médiation de l'émir du Qatar. © Ministère des Affaires étrangères du Qatar.

 

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame se sont finalement rencontrés, ce mardi 18 mars 2025, à Doha (Qatar). Une première depuis le sommet de l’Union africaine, en février 2024. Après un entretien d’environ 45 minutes, les deux hommes politiques ont réaffirmé leur engagement à un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel» et « se sont convenus de poursuivre les discussions».

 

C’est dans le plus grand secret que cette rencontre s’est déroulée à 16 heures (13 heures temps universel) entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame sous la médiation de l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani.

 

Tshisekedi et Kagame ont abordé la situation actuelle dans l’Est de la RDC où les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont envahi deux grandes villes ; Goma et Bukavu.

« Les chefs d’État ont convenu de la nécessité de poursuivre les discussions entamées à Doha afin d’établir des bases solides pour une paix durable », ont-ils déclaré dans ce communiqué conjoint, rédigé à l’issue de la rencontre et révélé par Reuters. 

 

Kinshasa annonce un cessez-le-feu

Plus tard, Tina Salama, porte – parole du Chef de l’État congolais a réagi sur son compte X en confirmant la nouvelle:

« Urgent. . . Un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel vient d’être décidé entre la RDC et le Rwanda lors d’une rencontre entre les Présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Doha à l’initiative de l’émir du Qatar, allié stratégique des deux pays. »

Une source à la présidence a également déclaré que « c’est dans la plus grande discrétion que le président Tshisekedi a quitté Kinshasa autour de 4h00 du matin pour un aller et retour ».

 

Pour rappel, cet entretien a eu lieu — le lendemain — après l’annulation par le mouvement rebelle du M23 de sa participation à des pourparlers directs avec les autorités congolaises, en présence du président angolais, João Lourenço (le médiateur).

Les rebelles du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC ) ont justifié cette absence de dernière minute par l’annonce de nouvelles sanctions imposées par l’Union européenne (UE) à certains de leurs membres.

Glodie Mungaba

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