Agression rwandaise : un malaise visible constaté au sommet annuel de l’Union Africaine

Alors que l’AFC/M23 soutenu par l’armée rwandaise envahissait la ville de Bukavu le week-end, les chefs d’états réunis à Addis-Abeba ont eu des échanges sans propositions concrètes pour la sortie de crise. Visiblement, cette guerre crée un malaise au sein de l’organisation africaine.
D’après des sources fiables, le Burundi était le seul pays, au cours des débats, à plaider pour la condamnation du Rwanda par les chefs d’états africains.
D’autres par contre ont préféré ne pas évoquer le sujet ou mieux adopter une position empreinte de duplicité au sein de cette organisation où l’influence du président Kagame est perceptible.
Retrait des troupes et dialogue
Si le kenyan Raila Odinga a refusé de parler de ce sujet, interrogé par la presse, le président congolais Denis Sassou a, quant à lui, pensé que « les sanctions n’ont toujours pas réglé les problèmes ». Il estime que le dialogue sincère pourrait aider à apporter des solutions durables.
Il faut souligner que lors de la réunion du Conseil paix et sécurité tenue le vendredi 14 février 2025, la RDC avait plaidé pour que l’Union Africaine sanctionné le Rwanda. Ce qui a poussé le président Kagame de quitter la salle, tout furieux.

La première ministre de la RDC qui représentait le président Félix Tshisekedi a, à son tour, refusé de prendre part à la photo de famille, en signe de protestation.
Néanmoins, au cours de la conférence de presse tenu, à cet effet, le Commissaire paix et sécurité Bankole Adeoyé, a appelé au « retrait immédiat du M23 et de ses partisans de toutes les villes occupées ». Il n’a, dans ses propos, cité le Rwanda mais a insisté sur « la nécessité d’un dialogue large et inclusif » afin de mettre fin à cette crise.
Toutefois, il faut noter que les chefs d’états ont approuvé la fusion de deux processus de paix mis en place, à Luanda et à Nairobi, suspendus depuis quelques temps. Ceci pour éviter des dissensions lors de la médiation pour des résolutions efficaces.
Pendant ce temps, devenu le président en exercice de l’UA, le président angolais Joao Lourenço considéré très proche de Kinshasa, souhaite passer la main pour s’occuper d’autres problèmes qui minent le continent africain.
Arnaud Kabeya