Présidentielle au Libéria: comme dans un match de football, Weah accepte sa défaite en toute sportivité!

Georges Weah , le président sortant du Libéria.

 

Après dépouillement de 99,58% des bulletins, le président sortant George Weah se contente alors de 49, 11% des voix synonyme de défaite face à son adversaire, Joseph Boakai qui obtient 50, 89%. Ces résultats ont été confirmés, vendredi 17 novembre 2023, par la commission nationale des élections.

C’est en toute sportivité que le président sortant M. George Weah accepte sa défaite. L’ancienne star du football réagit sur la radio publique de son pays en ces termes:

« Ce soir, le CDC [ndlr. le parti de Georges Weah] a perdu l’élection mais le Liberia a gagné. C’est le temps de l’élégance dans la défaite ».  Et, d’ajouter: «Les résultats annoncés ce soir, bien que non finaux, indiquent que [M.] Boakai a une avance que nous ne pouvons rattraper. J’ai parlé au président élu Joseph Boakai pour le féliciter pour sa victoire ». 

 

« Mettons derrière nous les divisions et travaillons ensemble pour notre nation », George Weah

 

Weah conclut son message ainsi:

« Je vous appelle à suivre mon exemple et à accepter le résultat de l’élection De mon côté, je vais continuer à travailler pour le bien du Libéria. Mettons derrière nous les divisions et travaillons ensemble pour notre nation. Que Dieu bénisse le Libéria ».

Pas un premier duel entre les deux hommes

George Weah et Joseph Boakai ne sont pas à leur premier duel. Les deux hommes se sont déjà affrontés en finale de la présidentielle 2017. Weah l’avait emporté avec 61,54% des voix. Cette fois, malgré les raisons avançaient par ses détracteurs par rapport à son âge, Boakai a battu l’ancienne gloire du football. Selon la commission électorale, il aura obtenu 7 361 voix sur plus de 2 millions de votes.

Vainqueur, Joseph Boakai prendra les rênes du pays pour six ans, très prochainement. Défini comme un vieux routier de la politique libérienne, cet ancien vice-président d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue cheffe d’État en Afrique (2006-2018) aura plusieurs lourdes tâches (ce qu’il a promis durant sa campagne), celles de développer les infrastructures et d’attirer les investisseurs et les touristes et d’améliorer les conditions de vie des plus pauvres dans un pays où plus d’un cinquième de la population vit avec moins de 2,15 dollars par jour, selon la Banque mondiale