Présidentielle 2023: À Pretoria, sortira- t-il un candidat commun de l’opposition comme en 2018?

L'opposition congolaise.
La présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) approche à grands pas. Le 20 décembre 2023, près de 44 millions d’électeurs congolais sont convoqués aux urnes pour élire leur prochain président pour les cinq prochaines années. L’opposition congolaise débute, ce lundi 13 novembre 2023, une négociation pour un possible candidat commun. Chose qui ne s’annonce pas facile.
Au total, 26 candidats, dont deux femmes, sont en lice pour briguer la magistrature suprême. Si le chef de l’État – congolais est candidat à sa propre succession, plus ou moins cinq cadors de l’opposition sont entrés en négociation à Pretoria, ce lundi, à l’invitation d’une ONG-africaine.
Dans la capitale sud-africaine, Olivier Kamitatu et Hervé Diakiese sont présents pour ‘Ensemble’, le parti politique de l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi.
Jean – Félix Senga et Devos Kitoko pour le candidat malheureux de 2018, Martin Fayulu, tandisque Franklin Tshamala et Cédrick Tombola représentent l’ancien Premier ministre Matata Ponyo. Pour conclure, le député national mais aussi candidat à la présidentielle, Delly Sessanga a également envoyé Jean – Pierre Muongo et Justin Kinia Kima.
« On peut y arriver si tout le monde s’y met.”
La réponse est de savoir, si cette opposition congolaise parviendra à trouver un candidat commun. Le directeur de campagne de Delly Sessanga, Muongo, a répondu en ces termes, à la Libre Afrique :
“Notre objectif est de dégager les grandes lignes d’un programme commun qui doit nous permettre de bâtir ce front de l’opposition en 48 heures. C’est court, mais la majorité des négociateurs ne sont pas des novices. On peut y arriver si tout le monde joue le jeu.”
Gagner les élections nationales
L’un des portes – paroles de Fayulu a par ailleurs réagi ainsi : « Être désigné à ce stade ne suffit pas pour gagner des élections », explique Luc Malembe. Ce dernier insiste sur le fait qu’il « faut gagner les élections nationales et, surtout, faire en sorte que les voix des électeurs comptent vraiment ».
Un expert prévient déjà qu’une candidature commune serait difficile , car il y a de la méfiance, voire de la défiance entre ces candidats. « Et puis, pour certains, la volonté de concourir risque d’être plus forte que le reste », ajoute-t-il.
La tâche ne sera facile pour l’opposition congolaise qui a perdu énormément du temps et qui va en ordre dispersé. En revanche, ‘tout peut arriver’. . . Et, si tout se passe bien comme convenu, les candidats débuteront une séance de travail le week-end du 18 novembre 2023, la veille du début de la campagne électorale.