Au Gabon, Ali Bongo réélu à l’issue des élections qualifiées de «frauduleuses» par l’opposition!
Par: la Rédaction / MM2
Ali Bongo Ondimba a été réélu pour la troisième fois successive président de la République du Gabon. Il a été proclamé vainqueur de la présidentielle par le Centre gabonais des élections avec 64,27 % des voix.
Ali Bongo l’a emporté dans un scrutin à un seul tour. Son principal rival Albert Ondo Ossa n’a, quant à lui, obtenu que 30,77 % pendant que les 12 autres candidats n’ont récolté que des miettes. Selon le président du Centre gabonais des élections (CGE), Michel Stéphane Bonda, Le taux de participation a été de 56,65 %.
«Au terme de la centralisation des résultats (…) est élu Bongo Ondimba Ali avec 293 919 voix soit 64,27 % », a-t-il annoncé à l’antenne de la télévision d’État Gabon 1ère.
Des fraudes décriées
Avant la clôture du scrutin le samedi dernier, l’opposant politique Albert Ondo avait dénoncé des « fraudes orchestrées par le camp Bongo ».
Dans un communiqué publié lundi 28 août, son camp avait demandé à Ali Bongo « d’organiser, sans effusion de sang, la passation du pouvoir » sur la base d’un comptage effectué selon lui par ses propres scrutateurs, et sans produire de document à l’appui.
Les résultats des élections ont été publiés pendant que le pays était son couvre-feu et sans l’Internet. Ces mesures étaient instaurées par le gouvernement samedi samedi avant la fermeture des bureaux de vote, pour éviter la diffusion « de fausses nouvelles et la violences ».
Parcours politique d’Ali Bongo
Ali Bongo Ondimba (ABO), né Alain-Bernard Bongo le 9 février 1959 à Brazzaville, est un homme d’État gabonais. Membre du Parti démocratique gabonais (PDG), il est président de la République depuis le 16 octobre 2009. Il est ministre des Affaires étrangères de 1989 à 1991, puis de la Défense de 1999 à 2009.
Candidat à l’élection présidentielle de 2009, organisée à la suite de la mort de son père, il l’emporte sur fond de suspicions de fraudes.
ABO est réélu dans les mêmes circonstances en 2016, à l’issue d’un scrutin inhabituellement serré pour le pays, conduisant à une crise politique. Il brigue un troisième mandat à l’occasion de l’élection présidentielle de 2023.