Une femme à mobilité réduite se lance dans la course à la présidentielle!
Hortense Kavuo Maliro pendant ses activités.
Hortense Kavuo Maliro annonce sa candidature et explique ses motivations pour occuper le poste de la présidence en République démocratique du Congo (RDC).
Avec notre correspondant dans l’est de la République démocratique du Congo, Pat Amuri et Glodie Mungaba.
Hortense Kavuo Maliro est cette femme qui a declaré, en ce mois de juin, sa candidature à la présidence en RDC. Elle croit fermement en sa victoire, tout comme les personnes vivant avec handicap qui l’accompagnent.
« Je suis venu pour vous annoncer, officiellement, ma candidature à la magistrature suprême. C’est une réelle ambition pour moi. Nous devons capitaliser toutes les opportunités que nous donne la constitution en son article 72 », a-t-elle expliqué.
Scandale géologie mais une vie pauvre pour les congolais
L’extrême pauvreté dans laquelle vivent ses compatriotes dans un pays qualifié de scandale géologique, constitue sa motivation principale pour changer les conditions de vie de son pays. « On dit que la RDC est un scandale géologique, tant son sous-sol est riche mais les congolais ont une vie misérable », a-t-elle souligné.
Un profil atypique pour occuper la présidence de la République
Kavuo Maliro vit à Goma dans l’Est de la RDC. Née en 1979, elle est détentrice d’une licence (Bac+5) en économie , mais novice en politique et handicapée physique rendant ainsi sa mobilité réduite.
Mais ce profil qualifié d’atypique par certains ne lui fait pas peur pour postuler à la magistrature suprême, « Ce n’est pas parce que je suis femme, ou que je suis une personne handicapée, que je vais me laisser faire », a insinué cette femme déterminée à aller au bout de ses idées.
D’ailleurs, Kavuo Maliro est fondatrice de l’Association pour l’Intégration Sociale des Handicapés Physiques (AISHP) et Promotrice de ‘We Are The World School’, une école abritant les enfants victimes de la guerre à Beni, au Nord-Kivu. « Je suis une activiste des droits de la femme et des personnes vulnérables », s’est -elle décrite.
Maliro Kavuo ne se focalise pas sur son état (physique). Dans ce combat où elle s’est engagée, par-contre, elle compte sur ses capacités intellectuelles et sa détermination à apporter sa contribution pour le développement de son pays.
Soutien des personnes vivant avec handicap
Daniel Anamali est enseignant dans la ville de Goma. Il fait partie de ceux qui pensent qu’il est temps pour que les personnes vivant avec handicap puissent aussi contribuer à l’émergence de la RDC.
Sankara Bin Khartoum, est aussi une personne vivant avec handicap (PVH). Selon lui, les personnes à mobilité réduite représentent 13% de la population congolaise soit plus ou moins 13 millions de personnes. Il estime que c’est un réservoir des voix confortable pour la victoire d’Hortense Kavuo en décembre 2023. » Le président actuel Félix Tshisekedi était élu avec 8 millions de voix, mais nous, nous sommes 13 millions de congolais, vous comprenez quelque chose. . . », a-t-il expliqué.
Une voix pour les sans voix
Comme beaucoup d’autres activistes de la société civile, elle a toujours plaidé en faveur des sans voix, particulièrement dans la défense des droits des personnes handicapées, mais aussi de la paix et l’inclusion.
« J’ai toujours milité pour porter la voix des sans voix, pour défendre les droits des personnes handicapées et pour la paix et l’inclusion », a-t-elle ajouté. « Je suis une femme de l’espoir, et le moment venu, je vais expliquer à la population ce que je compte apporter à la nation », a-t-elle conlu.
La population attend son programme afin de voir ce qu’elle va apporter de plus différent par rapport à ce qui est déjà fait dans son pays.
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