Deux ans après, Kabila affirme qu’il n’avait aucun contact avec Tshisekedi!
Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo/Photo: Internet.
En perspective de la présidentielle et des élections législatives annoncées pour le 20 décembre prochain, en République démocratique du Congo (RDC), “l’autorité morale” du Front commun pour le Congo (FCC) et ancien président Joseph Kabila est sorti de son silence.
Après plus de deux ans de silence, à l’issue de la rupture FCC-CACH (Cap pour le Changement, ndlr: la coalition présidentielle) en octobre 2020, l’ancien président de la RDC s’est enfin exprimé dans son domaine privé de Kingakati, dans la périphérie de Kinshasa, capitale rdcongolaise.
Kabila a réuni, vendredi 16 juin dernier, environ 50 personnes dont l’ancien candidat à la présidentielle Emmanuel Shadari et d’autres fidèles. Ensuite, il a annoncé, dans la foulée, nouvelle qui fait déjà des bruits dans la capitale: celle de s’adresser prochainement aux congolais.
Pas de retraite en politique
Il a également indiqué qu’il n’avait pas pris sa retraite et n’avait jamais abandonné la politique. Le quatrième président de la RDC a rappelé qu’il n’avait aucun contact avec Tshisekedi, l’actuel président, depuis la rupture de leur alliance.
Comme tous les autres opposants au régime de Félix Tshisekedi, notamment Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Delly Sesanga, il ne veut pas prendre part aux élections qui se préparent par le clan Tshisekedi, selon lui.
Kabila, pour une réforme de la CENI
Kabila pointe la corruption de la Cour constitutionnelle où le Chef de l’État a installé “ses” juges sans se soucier de la Constitution. Il veut une réforme de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) présidée par un “Tshisekediste” désigné sans compromis et il refuse un fichier électoral bâti à la va-vite et “audité” par les amis du président de la Ceni.
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L’ancien président congolais a appelé les siens à ne pas s’inscrire sur les listes électorales. Félix Tshisekedi avait prononcé, dimanche 6 décembre 2020, une allocution d’une trentaine de minutes pour livrer le bilan des consultations nationales du mois de novembre et annoncer les décisions qui en découlaient. La principale mesure était la fin de la coalition gouvernementale composée avec le FCC de Joseph Kabila.
« Elle ne m’a pas permis de mettre en œuvre mon programme et de répondre aux attentes des Congolais », avait déclaré Tshisekedi. Il avait également parlé d’une situation de « crise persistante » et d’un blocage parlementaire.
La Rédaction/MM2
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