COP26: Les tourbières de la RDCongo, l’une des réponses à la problématique du climat!
Dans le cadre de la Conférence internationale sur le climat qui a débuté le 1er Novembre 2021 pour se clôturer, le 12 novembre 2021, la République démocratique du Congo(RDCongo) a présenté, ce 4 novembre 2021, sa vision dans le domaine précis des tourbières, laquelle a été résumée au slogan suivant: « protéger les tourbières pour le peuple et la nature! »
Disposant de la plus importante tourbière du Bassin du Congo s’étendant sur plus de 111.400 km2, pour une estimation du stock de carbone de 21,5 gigatonnes (rien que dans les six provinces déjà évaluées), la délégation de la RDC a tenu, lors de la COP26, des sessions de partage d’informations au pavillon dédié à cet écosystème.
Dans une première session, la RDCongo a parlé de la gestion des tourbières et de l’apport de cet écosystème dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les prochaines sessions ont été consacrées à la gouvernance, à la cartographie ainsi qu’à l’évaluation du stock de carbone des tourbières. Avant de retourner à Kinshasa, le chef de l’ État congolais, Félix Tshisekedi, a souligné l’importance de la contribution des tourbières de son pays dans la régulation du climat mondial.
La RDC, pays solution à la lutte contre les changements climatiques!
Abondant dans le même sens, le coordonnateur des Tourbières, Jean-Jacques Bambuta Boole, n’est d’ailleurs pas allé sur le dos de la cuillère: « Nous sommes à Glasgow pour montrer à la face du monde que la République Démocratique du Congo, avec ses différents écosystèmes de haute valeur de conservation dont les tourbières, est le pays solution à la lutte contre les changements climatiques… La RDC détient, de ce fait, la clé de la régulation du climat mondial. »
Les tourbières sont un écosystème de zones humides stockant d’importantes quantités de carbone. En dehors de celles déjà identifiées dans les provinces de son bassin central (Équateur, Mai-Ndombe, Tshuapa, Sud-Ubangi et Mongala), la RDCongo en aurait d’autres dans les mangroves de la côte Atlantique, dans la Vallée du Rift Albertin ainsi que dans le Plateau du Katanga. Des études approfondies, en cours, devront déterminer la cartographie de l’ensemble des tourbières sur toute l’étendue du territoire national, ainsi que leur stock de carbone.
Étant une preuve additionnelle des services éco-systémiques rendus par les forêts de la RDC à l’ensemble de l’humanité, les tourbières méritent d’être reconnues et valorisées, afin que le pays dispose des moyens pour l’amélioration du vécu des communautés locales et des peuples autochtones. ●
Glodie Mungaba, depuis Glasgow (Écosse) avec les tourbières, Jean-Jacques Bambuta.