Assemblée nationale : les députés FCC veulent la fin du dossier RAM avant de passer à autre chose !
Les membres de l’opposition parlementaire ( FCC) ont vidé la salle de plénière ce jeudi 07 octobre, car ils ont souhaité que la plénière puisse tout d’ abord vider le dossier RAM (Registre des Appareils Mobiles) avec le ministre des Postes, Téléphones et Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PNTIC), Augustin Kibassa Maliba, avant d’aborder d’ autres thématiques.
C’est durant cette plénière que le député Fidèle Likinda du FCC/opposition a par motion incidentielle sollicité auprès du bureau de l’Assemblée nationale que celle-ci se prononce une fois pour toute sur le dossier de la taxe RAM, restée en suspens. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Jean Marc Kabund, s’est opposé à cette motion. Une décision qui a provoqué la colère des députés de FCC. «Nous soutenons la motion de défiance contre le ministre Augustin Kibasa», a fait savoir la députée Marie Ange Mushobekwa via son compte Twitter.
#RDC Tous les députés #FCC viennent de quitter l'hémicycle. Nous exigeons que la question #RAM soit épuisée avant que le bureau de l'assemblée nationale ne puisse programmer d'autres matières. Nous soutenons la motion de défiance contre le ministre des #PTNTIC KIBASA.
— Mushobekwa Marie-Ange (@MushobekwaMa) October 7, 2021
Pour rappel, le ministre Augustin Kibassa Maliba, a répondu présent, le mercredi 29 septembre 2021, toujours à l’Assemblée Nationale afin d’éclairer les élus nationaux sur la taxe RAM. La plénière a été très tendue et mouvementée, acculant sérieusement Kibassa. A l’origine, la question orale avec débat, initiée depuis 5 mois par le député national Claude Misare sur l’utilité et la légalité de la taxe RAM, du reste très contestée par la population. Aux dernières nouvelles, ce moment d’échanges avec les députés a été renvoyée à une date ultérieure.
Kibassa choqué
Dans son intervention, le député national Gracien Iracan a souligné que l’arrêté instituant la taxe RAM, évoqué par le ministre, ne lui donne aucune prérogative de procéder à une collecte forcée des fonds en prélevant la taxe RAM. Kibasa se dira « choqué » après avoir été conspué par les députés, le traitant « d’escroc, de voleur ».
Répondant aux différentes préoccupations, le ministre des PNTIC avait sollicité et obtenu un délai de 48 heures pour répondre aux différentes questions des élus nationaux car la quasi-totalité des députés qui ont pris la parole ont été contre cette taxe RAM. Ils ont même exigé sa suppression. Lors de ce débat, les élus ont constaté que le ministre s’est fait passer pour un percepteur de taxe. Ils ont même exigé la mise en place d’une commission d’enquête, pour plus d’éclaircissement sur les fonds déjà perçus dans ce dossier.
Daniel ALOTEREMBI