L’idée d’une présidentielle au suffrage universel indirect, adoptée, le FCC veut à présent la défendre bec et ongles!

Néhémie Mwilanya Wilondja, coordonnateur du Front commun pour le Congo, FCC.

Le Front Commun pour le Congo ( FCC), regroupement politique de l’ex-président de la République, Joseph Kabila, ne met plus de gants pour soutenir l’idée de la présidentielle au suffrage universel indirect. Déjà en son temps, ce dernier soutenait l’idée de rationaliser le mode de scrutin pour faire l’équilibre entre l’organisation des élections et le développement, celles-ci coûtant du reste très cher (près d’un milliard de dollars américains), dénonçait-il.

Pour l’ancien gouverneur du Kasaï oriental, et membre du FCC, Ngoy Kasanji, cette somme colossale peut servir au développement du pays. Ainsi, il estime que pour des raisons économiques, il faudra envisager un scrutin présidentiel au second degré en République Démocratique du Congo comme en Afrique du Sud. Position déjà adoptée, validée dans les officines de ce regroupement politique. Reste à la faire passer au sein de l’opinion publique, et surtout à la faire admettre au partenaire de la coalition au pouvoir, Cap pour le changement (CACH), dont fait partie l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti de l’actuel président de la République, Félix Tshisekedi.

Cependant, le parti présidentiel n’a jamais fait mystère de son opposition à ce mode de scrutin. Lors de son discours devant les deux chambres du parlement , le président de la République avait soutenu l’idée de revenir au contraire aux deux tours de la présidentielle. En 2011, l’ex-majorité présidentielle avait imposé le retour à un seul tour en dépit de la résistance de l’opposition.

Quant à Lamuka, le regroupement politique réunissant le tandem Martin Fayulu – Adolphe Muzito, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, il rejette en bloc cette idée qu’il juge machiavélique envisagée par le FCC pour confisquer le mode d’accès au pouvoir.

Érick WEMBAKUNGU

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