Une phrase de trop du Garde des Sceaux commande sa démission!
Le vice-premier ministre de la Justice, Célestin Tunda, a été interdit, sur instruction du Président de la République, Félix Tshisekedi, de prendre part au Conseil de ministres d’hier vendredi 3 juillet.
Sans aucune forme de procès, le Garde des Sceaux a été déconnecté tout au long de la réunion gouvernementale en visioconférence du fait de la pandémie de coronavirus. Dans sa communication, le chef de l’État a fait savoir aux membres du gouvernement qu’il a signifié à Joseph Kabila, son prédécesseur et autorité morale du Front Commun pour le Congo (FCC) dont est issu ledit vice-premier ministre devrait démissionner.
Relâché après une audition au parquet près de la Cour de cassation pour faux et usage de faux, Célestin Tunda avait déclaré qu’il était libéré grâce à l’intervention personnelle de Joseph Kabila, sur fond de vivats des militants de son parti. Ce que Félix Tshisekedi n’a nullement apprécié, y voyant une sorte d’outrage et la confirmation de la thèse selon laquelle l’influence de son prédécesseur reste plus grande qu’on le soupçonnait.
Selon un membre du cabinet du ministre de la Justice ayant requis l’anonymat, Célestin Tunda n’y a jamais repris du service, depuis sa relaxation au parquet près de la Cour de cassation.
Interpellé pour avoir donné l’avis du gouvernement sur les propositions des lois initiées par Aubin Minaku et Sakata de manière unilatérale , le vice-premier ministre de la Justice avaient reçu le soutien massif de sa famille politique. Le coordonateur du FCC, l’ex directeur de cabinet de Joseph Kabila, Néhémie Mwilanya, avait brandi la volonté de mettre carrément fin à la coalition avec le Cap pour le Changement (CACH). Et le Premier ministre, Sylvestre Ilunga, a même menacé, en des termes voilés, de démissionner si jamais son ministre n’était relaxé.
Érick WEMBAKUNGU