Accusé d’usurpation de pouvoir, le Garde des Sceaux dans l’œil du cyclone!
La vive polémique sur les propositions de lois Minaku-Sakata qui soulève déjà des vagues tant au Parlement que dans les rues de Kinshasa, Lubumbashi et Mbuji-Mayi, s’est à présent invitée finalement au Conseil des ministres présidé hier vendredi par Félix Tshisekedi.
Selon des sources concordantes, le Chef de l’État aurait piqué une sainte colère à l’idée que les avis sur ces propositions de lois portant réforme judiciaire aient été transmises à l’Assemblée nationale à son insu et sans le quitus gouvernemental
A la base de ce grave désagrément qui en rajoute à un climat politique déjà délétère, le vice-premier ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende, issu du Front Commun pour le Congo (FCC), regroupement politique de l’ancien président de la République, Joseph Kabila. Pire encore, il s’agirait d’un faux et usage de faux, à croire bien des témoins. Ce qui exposerait, si cela est avéré, le Garde des Sceaux à une révocation pure et simple suivie des poursuites judiciaires! Réagissant pour sa part à cette affaire qui, au-delà du landerneau politique congolais, enflamme déjà la Toile, Célestin Tunda a reconnu avoir transmis, en sa qualité de conseiller juridique du gouvernement, ces avis depuis le 18 juin, sans que cela ne crée une quelconque agitation.
De son côté, le directeur de cabinet ad interim du chef de l’Etat, Eberande Kolongele, dans un communiqué, s’est contenté de démentir l’information selon laquelle Félix Tshisekedi aurait, par un accès de colère, interrompu le Conseil des ministres suite à cet incident. Selon lui, le Président de la République a plutôt laissé se poursuivre la réunion pour aller vite échanger avec ses pairs de la sous-région en vidéoconférence.
Érick WEMBAKUNGU